Avant-première... Ou comment gâcher cet évènement [LiBRE]

S’il y avait bien une chose qui était bien quand on habitait à Manhattan, c'était les avant-premières des films. Il y en a souvent plusieurs aux USA parce que ce pays est immense, mais celles de Manhattan valaient le détour. Sa mère y est souvent conviée car dans son passé de journaliste, elle était critique de cinéma et à force, elle a fini par se lier d'amitié avec de grands réalisateurs. Bien entendu, les avant-premières sont ce qu'elles sont: photos à gogo, bousculades, autographes, alcool, ennuis (parfois), ampoules, waaah! Il est beau! (Heu... Non, pas ça!)... Si Meredith pensait aux photos, s'était tout simplement parce que les flashs des journalistes et des fans n'arrêtent jamais (Les cris non plus... Surtout quand je commence à faire la bise à l'acteur principal.), si elle pensait aux bousculades et bien... N'en avez-vous jamais vu à la télé? Là, c'était pire parce que c'était en direct... Les agents de sécurités avaient fort à faire. Heureusement, les "VIP" comme elle et le reste de sa famille passaient eux-aussi sur le magnifique tapis rouge (La jeune fille s'est jurée de marcher dessus un jour pied-nu). Le réalisateur complimentait sa mère et ses deux filles qu'il trouvait "absolument ravissantes". Puis ce dernier se tourne vers ses acteurs et leurs crie de dire bonjour à celle qui l'a rendue célèbre par la presse (etc. etc...). Le sang de la blonde ne fait qu'un tour quand le superbe acteur du film lui dit bonjour. Ne pouvant plus parler correctement, elle fit un de ses plus beaux sourires. Meredith was very happy!

Seul hic, sa sœur ne tenait plus en place, elle trouvait ça hyper barbant et elle... Non, impossible... Elle trouvait ce mec "pas terrible"! Elle allait souffrir à la maison. Quoi qu'il en soit, Nausicaa commence à fausser compagnie à sa chère famille qui était en train de parler avec les acteurs et Kirsten Keyston qui regarde son ainé : "Isn't it wonderful?" Et soudain, elle s'arrête, Nausicaa n'est plus avec eux. La mère de Meredith est folle d'inquiétude mais ne peut pas se permettre de ne pas rentrer dans la salle où se déroule le film de son vieil ami. Son mari déclara plein d'entrain que lui, il est prêt à y aller mais à part un: "Mais ne soit pas stupide... J'ai besoin de toi!" il n'obtint rien. La seule solution fut donc d'envoyer Meredith à la recherche de sa cadette. Celle-ci quitta donc avec énormément de regret le monde du cinéma pour rentrer dans celui de la fureur noire. Il valait mieux qu'elle ne retrouve pas sa sœur, sinon elle allait l'étriper.

Vêtue de sa jolie robe faite exprès pour l'occasion, la jeune fille fit quasiment toutes les salles de cinéma sous les regards indiscrets des employés. Ses chaussures ultra inconfortable que sa mère a absolument voulu qu'elle porte commençait à lui donner des ampoules (c'est la qu'on revient aux mots de tout à l'heure). Elle soupire profondément et se dit qu'en retournant dans la foule, elle aurait peut être plus de chance. Elle consulta sa montre : 21h21... Elle avait raté une bonne partie du début du film, on ne la laisserait plus passer. Les vigiles la prendraient pour une folle et cette fois, elle ne pourrait plus rentrer dans le cinéma. Quelle plaie cette Nausicaa! Une fois dans le hall bondé de monde, elle leva la tête et vit qu'on pouvait aller à l'étage. Dix minutes plus tard, elle avait fini de jouer des coudes pour se frayer un passage et elle était passée grâce à son pass VIP dans les escaliers qui allait à l'étage.

Accoudée à la barrière qui l'empêchait de tomber dans le vide, elle espérait vainement que sa sœur apparaisse... Meredith commençait à s'inquiéter un peu.